STÉPHANIE USTARITZ

STÉPHANIE USTARITZ, PRODUCTRICE DE PIMENT D’ESPELETTE AOP DEPUIS 2005.

« Pour faire ce métier, il faut l’aimer et s’investir.

Nous avons besoin de cette solidarité entre producteurs, qu’elle se maintienne dans le temps, pour que la filière continue de s’embellir »

QUELQUES DATES :

1976 : Son père, Pierre Ustaritz devient producteur de gibier à plume.

1991 : Stéphanie aide son père notamment pour la comptabilité.

2005 : Pierre Ustaritz devient producteur de piment d’Espelette AOP.

De 2005 à 2013 : Ils ont une double activité : le piment d’Espelette et la faisanderie. De là naitra l’entreprise Aita Alaba.

Depuis 2013 : ils se consacrent uniquement au Piment d’Espelette AOP

COMMENT ÊTES-VOUS DEVENUE PRODUCTRICE DE PIMENT D’ESPELETTE AOP ?

À la base j’ai un BTS comptabilité, je continue à faire notre comptabilité pour l’entreprise Aita alaba (Père fille en langue basque), j’aide aussi d’autres producteurs pour leur propre comptabilité. J’ai toujours aidé mon père, depuis l’âge de 15 ans. J’ai débuté en l’aidant avec la faisanderie (de 2005 à 2013) puis en 2005 mon père a commencé à produire du piment d’Espelette AOP avec 32.000 plants. Tout naturellement je l’ai rejoint sur cette activité. J’aime le produit et l’effet que produit le piment d’Espelette AOP sur les gens.

Aujourd’hui, mon activité professionnelle est répartie entre la production de piment d’Espelette AOP et mon travail dans l’univers du social. Je suis maîtresse de maison au service des mineurs non accompagnés (MNA) au sein de de la SEAPB (Sauvegarde Enfance Adulte du Pays Basque). Un métier qui me passionne et auquel je consacre ¾ de mon temps de travail.

QUEL TYPE D’AGRICULTURE PRATIQUEZ-VOUS ET QUELS SONT LES MOYENS TECHNIQUES UTILISÉS ?

Nous pratiquons une agriculture conventionnelle et nous disposons de notre propre matériel agricole de la préparation de la terre, en passant par la plantation et jusqu’à la transformation.

COMMENT S’ORGANISE LA TRANSFORMATION DU PIMENT D’ESPELETTE AOP ? QUELS TYPES DE PRODUITS RÉALISEZ-VOUS ?

Nous réalisons des produits AOP, la poudre et la corde et également des produits dérivés tels que la gelée, la moutarde, la purée, le sel, des pâtes et de la confiture. Nous vendons une partie de nos produits directement à l’atelier et 70 % à des industriels.

QUELLES SONT LES QUALITÉS À AVOIR POUR ÊTRE PRODUCTRICE DE PIMENT D’ESPELETTE AOP ?

Il faut aimer son métier et ne pas compter ses heures. Du mois d’août au mois de décembre je fais 42h par semaine et de la comptabilité à côté. Il faut savoir ce que l’on veut !

SELON VOUS, QUELS ONT ÉTÉ LES MOMENTS FORTS DE L’HISTOIRE DU PIMENT D’ESPELETTE AOP ?

La création du syndicat bien sûr ! En revanche le côté négatif pour moi, a été d’avoir mis en place une date de fin de récolte. Je ne vois pas l’intérêt. Tant que la gelée n’est pas tombée sur le piment, ou d’autres aléas climatiques, je pense que l’on peut récolter le piment.

QUELLE VISION PORTEZ-VOUS SUR LA FILIÈRE AUJOURD’HUI ?

Il y a une solidarité présente dans la filière entre producteurs, mais qui devrait être encore plus importante. On doit pouvoir compter les uns sur les autres à chaque moment de la culture. Personnellement j’aide des producteurs pour leur comptabilité. J’aime montrer les bases à des producteurs qui débutent.

LE PIMENT D’ESPELETTE FÊTE LES 20 ANS DE SON APPELLATION.

QUE SOUHAITEZ-VOUS AU PIMENT D’ESPELETTE ET À SES ACTEURS POUR LES 20 PROCHAINES ANNÉES ?

Que la filière continue de s’embellir.

UNE DERNIÈRE QUESTION. QUEL EST VOTRE PLAT PRÉFÉRÉ AVEC LE PIMENT D’ESPELETTE AOP ?

Ma spécialité : la mayonnaise et la vinaigrette au piment d’Espelette AOP !

Et j’aime particulièrement le poisson en papillote !